Clermont Gauthier
Mis à jour le 15/06/2011
La question des
méthodes pédagogiques a toujours soulevé des discours passionnés. Au Québec
comme en France, le débat fait rage autour des réformes de l’enseignement. De
plus en plus de travaux soulignent l’impact d’un « effet-prof » sur
les performances des élèves. À partir de travaux anglo-saxons, le chercheur
québécois Clermont Gauthier propose des clés pour un « enseignement
efficace », s’appuyant sur une pédagogie explicite. Au passage, il renvoie
dos à dos la pédagogie traditionnelle, centrée sur la transmission de savoirs,
et les pédagogies « centrées sur l’élève ».
Existe-t-il des pratiques pédagogiques plus
efficaces que d’autres ? Qu’en est-il de l’influence de l’enseignant sur l’apprentissage des
élèves ? Celle-ci est-elle plus ou moins importante que d’autres facteurs
tels que le milieu familial, la motivation de l’élève, son potentiel
intellectuel ?
Sur le continent nord-américain, un nombre imposant d’études converge vers les conclusions suivantes : l’école, plus particulièrement l’enseignant par la manière dont il gère sa classe et son enseignement, a une forte influence sur l’apprentissage des élèves. En améliorant les pratiques pédagogiques, on améliore le rendement scolaire des élèves, et particulièrement ceux provenant de milieux socio-économiques faibles. C’est ce qu’avait déjà montré, en 1993, la publication de trois chercheurs américains (« What helps students learn ? » (1)) qui, à partir d’une recherche de grande envergure, soutenaient que l’enseignant est le premier facteur d’influence sur l’apprentissage des élèves, à travers, d’une part, sa manière de gérer sa classe et, d’autre part, son rôle dans le développement des processus métacognitifsu des élèves.
Depuis, d’autres études ont permis de calculer la « valeur ajoutée d’un enseignant » sur les gains de performance des élèves, en tenant compte des autres facteurs comme le niveau socio-économique, l’origine ethnique, les expériences scolaires antérieures (2)…
En définitive, notre compréhension de l’enseignement a grandement évolué depuis une trentaine d’années. Nombre de recherches ont été conduites dans les classes où les comportements des enseignants ont été décrits, analysés, et leurs effets sur l’apprentissage des élèves mesurés et comparés. Les résultats de ces études sont assez constants et indiquent qu’il existe des stratégies pédagogiques plus efficaces que d’autres. Il semble en effet que les approches que l’on pourrait qualifier d’« instructionnistes » soient associées à de meilleures performances des élèves que les approches par découverte. Elles constituent ce que Barak Rosenshine et Robert Stevens (3) appellent un modèle général d’enseignement efficace. Bien loin de réduire la complexité de l’enseignement à une sorte de technique mécaniste, ce modèle a l’avantage de formaliser et de faire ressortir des éléments importants que les enseignants performants prennent en compte. Ces éléments, validés par des recherches récentes, sont comme des signaux ou des indices qui leur servent de repères pour guider leur action.
Sur le continent nord-américain, un nombre imposant d’études converge vers les conclusions suivantes : l’école, plus particulièrement l’enseignant par la manière dont il gère sa classe et son enseignement, a une forte influence sur l’apprentissage des élèves. En améliorant les pratiques pédagogiques, on améliore le rendement scolaire des élèves, et particulièrement ceux provenant de milieux socio-économiques faibles. C’est ce qu’avait déjà montré, en 1993, la publication de trois chercheurs américains (« What helps students learn ? » (1)) qui, à partir d’une recherche de grande envergure, soutenaient que l’enseignant est le premier facteur d’influence sur l’apprentissage des élèves, à travers, d’une part, sa manière de gérer sa classe et, d’autre part, son rôle dans le développement des processus métacognitifsu des élèves.
Depuis, d’autres études ont permis de calculer la « valeur ajoutée d’un enseignant » sur les gains de performance des élèves, en tenant compte des autres facteurs comme le niveau socio-économique, l’origine ethnique, les expériences scolaires antérieures (2)…
En définitive, notre compréhension de l’enseignement a grandement évolué depuis une trentaine d’années. Nombre de recherches ont été conduites dans les classes où les comportements des enseignants ont été décrits, analysés, et leurs effets sur l’apprentissage des élèves mesurés et comparés. Les résultats de ces études sont assez constants et indiquent qu’il existe des stratégies pédagogiques plus efficaces que d’autres. Il semble en effet que les approches que l’on pourrait qualifier d’« instructionnistes » soient associées à de meilleures performances des élèves que les approches par découverte. Elles constituent ce que Barak Rosenshine et Robert Stevens (3) appellent un modèle général d’enseignement efficace. Bien loin de réduire la complexité de l’enseignement à une sorte de technique mécaniste, ce modèle a l’avantage de formaliser et de faire ressortir des éléments importants que les enseignants performants prennent en compte. Ces éléments, validés par des recherches récentes, sont comme des signaux ou des indices qui leur servent de repères pour guider leur action.